Louis C Mouchet: des images et des mots.

Louis C Mouchet: des images et des mots.

Rêve TRAÎNEAU DE L"ENFANCE

 

On s'apprête à voter dans un grande assemblée. Pour obtenir une voix supplémentaire, ma mère  a voulu que je prenne l'identité d'un autre homme, un nom à particule.

 

Je me présente ainsi à l'entrée, en compagnie de plusieurs femmes. Le contrôle passé, je reviens en arrière, ayant oublié d'accomplir une formalité. 

Le garde me dit:

 - Je vous ai vu autrement. 

Aïe, il m'a probablement reconnu!

 

Je vais néanmoins m'installer dans la salle. D'autres femmes me disent d'aller m'installer au fond pour ne pas gêner la séance qui a déjà commencé. D'un air entendu, je réponds que je saurai être discret.

 

La crainte d'avoir été reconnu me gagne à nouveau. 

 

Je vais m'asseoir tout à l'arrière. Les seules places disponibles sont celles d'où on ne voit pas grand chose. Je m'ennuie rapidement et sort.

 

À l'extérieur, je découvre un grand jardin où jouent des enfants. Une des femmes qui m'a accueilli à l'entrée joue le rôle d'animatrice.  Elle a maintenant les lèvres outrageusement maquillées en rose, gonflées comme sous l'effet du Botox.

 

Me voilà installé dans un petit traîneau qui glisse sur des rails. Je m'amuse beaucoup ainsi. Cette luge est très menue, puis qu'elle est de même taille que celles utilisées par les enfants.

 


 

 

Ce petit traîneau qui ramène à l'enfance me fait irrésistiblement penser au "Rosebud" de CITIZEN KANE.

 

 

                                           

 

Cette comparaison n'est pas fortuite. Dans ce rêve ma mère veut me faire prendre une identité qui n'est pas la mienne. Dans le film, une mère qui ne s'est pas occupée de son enfant, veut extraire son fils de son milieu naturel (ses parents adoptifs et affectueux qui agissent comme de vrais parents) pour lui faire vivre une vie de riche, sa vie à elle, mais qui n'est pas celle de l'enfant qui doit quitter avec douleur le traineau avec lequel il jouait.
En fait à travers sa mégalomanie, Charles Forster Kane n'aura cherché qu'une chose: cette part perdue de son enfance. C'est qu'ainsi qu'avant de quitter notre monde, il murmure "Rosebud".



09/11/2011
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